Le Mouvement du 23 mars (M23) et Félix Tshisekedi, l'actuel président de la République démocratique du Congo (RDC), sont souvent cités dans les cercles politiques et médiatiques comme étant complices. Cette allégation suscite de nombreuses interrogations et controverses tant elle est sujette à interprétation. Dans cet article, nous examinerons de plus près cette supposée complicité entre le M23 et Tshisekedi, en abordant les arguments avancés par les différentes parties et en évaluant la crédibilité de ces accusations.
Des liens historiques :
Pour comprendre la nature de cette relation présumée, il est important de rappeler les liens historiques entre le M23 et l'actuelle administration. Le M23 était à l'origine une rébellion armée active dans l'est du Congo entre 2012 et 2013. Les membres du M23 étaient principalement des anciens combattants de l'armée congolaise qui se sont mutinés en raison de plusieurs revendications politiques et sociales.
Accusations d'alliance politique :
Un des arguments avancés par les détracteurs de Tshisekedi est qu'il aurait bénéficié du soutien politique du M23 pour accéder à la présidence en 2019. Selon eux, Tshisekedi aurait conclu un pacte secret avec le M23 qui l'aurait aidé à s'imposer face à la répression politique de l'ancien régime. Cependant, aucune preuve concrète n'a été présentée pour étayer cette affirmation et Tshisekedi a toujours nié toute implication.
Des divergences idéologiques :
D'autres arguments soulignent les divergences idéologiques entre Tshisekedi et le M23. Tshisekedi est perçu comme un démocrate engagé et un défenseur des valeurs républicaines, tandis que le M23 a été accusé de graves violations des droits de l'homme et d'actions visant à déstabiliser le pays. Ces différences fondamentales rendent peu plausible une complicité entre les deux parties.
La continuité de l'État :
La présidence de Tshisekedi a été caractérisée par une rupture avec l'ancien régime et une tentative de rétablir l'autorité de l'État dans les régions autrefois contrôlées par les groupes armés. Cette politique de lutte contre l'insécurité et d'affirmation de l'autorité de l'État va à l'encontre des intérêts du M23. Si une relation de complicité existait, on pourrait s'attendre à des actions ou des politiques favorables au M23, ce qui n'a pas été le cas jusqu'à présent.